Brasserie : Põhjala
Style : Stout - Imperial / Double Coffee
ABV : 12,5% IBU : 60 Format : Bottle
Pays : Estonia Ville : Tallinn Région : Harjumaa
Date : 2019-04-10
Note : 10,0/10
Avis : (tout est fin, tout est savant, tout est art, tout est ample, tout est magnifique, ∞-enivrement, pas pour les cochons !) (voir mon dithyrambe : https://www.ratebeer.com/beer/b/595850/) ((Bon, le "beer one-liner" va, pour la seconde fois en 1341 avis, être un peu plus disert sur la chose... Et quelle chose ! Et quelle brasserie ! Comment font-ils ? Si je devais monter une brasserie, j'engagerais à prix d'or le chef brasseur... (Et je prendrais aussi le vieillisseur en fûts de chez Sori, comme ça, ça n'estonie-ra personne... et je serais le maître du monde...) Ainsi donc, les messieurs (y a-t-il des dames ?) de chez Põhjala sont mon obsession depuis quelques jours... J'avais goûté la Taanilinn Cognac BA (en collab' avec To Øl) il y a quelques mois... Stéphane, au Craft Beer Shop d'Angers (merci à lui, il n'en restait qu'une, en plus), m'avait dit que je pouvais attendre la fin du monde en la buvant dans mon canapé, au coin de l'un des derniers feux de la saison... En effet ! J'ai été bluffé. Et j'ai attendu la fin du monde... en vain. Mais je n'ai pas retenu, à l'époque, le nom de la brasserie... (Quel idiot.) J'ai ensuite connu la fameuse Must Kuld, la seule trouvable plutôt facilement (sur beerwulf, je crois). Superbe également, pour un porter à plus de 7%... Puis j'ai oublié... Puis j'y ai repensé. Põhjala, Põhjala, Põhjala... Et bing, une commande sur Bières du Monde (des Français, mais où Zarrach a apparemment ses habitudes) et j'en reçois 7 ou 8... Heureusement que j'en ai recommandé dernièrement via deux sites néerlandais (une quinzaine, mais pas tout, malheureusement, certaines sont introuvables à l'heure actuelle)... J'essaie la Pime Öö aussitôt la commande reçue... Djizeuss Chraïst ! (A prononcer à la Edika.) 10/10. C'est pour moi ce vers quoi doit tendre la perfection d'une Imperial Stout (mon style le plus étudié jusqu'à présent). Quand les 33cl sont partis en fumée, j'ai presque pleuré. "Encore !", criait mon corps - et mon coeur. (Bon, j'en ai recommandé une après, pour faire un peu comprendre aux gens qui passeraient par chez moi ce que c'est qu'une bière qui fait croire que Dieu existe...) Puis, le lendemain, rebelote : le baltic porter Sajand... 10/10 dans les mirettes. C'est quoi, ce bazar ? Je ne mets quasiment jamais de 5/5 sur RateBeer ! Ils sont trop forts... Põhjala, Põhjala, Põhjala... Des Estoniens ! C'est où ? (Bon, le patron de chez Sori m'a invité, il y a pas longtemps, à venir à Tallinn... Faut pas que je lui dise qu'avant, je passerai chez... Põhjala...) Et les dégustations s'enchaînent... et je me meurs... Hier, je bois une berliner weisse... Dieu sait que je n'apprécie pas très fort ce style... Seule la Solstice de Dieu du Ciel! avait eu mon assentiment... Mais là aussi, les maîtres brasseurs de chez Põhjala ont réussi à me faire donner une très bonne note... Et après, une black ipa dingue qui sort du commun... Une de la série Forest... Et effectivement, je me baladais dans une forêt dense en fermant les yeux et en buvant ce tour de force... Et ce soir, encore une merveille (il va bien falloir que j'en boive une foireuse de chez eux, c'est pas possible)... La Italobänger... Un pétard en pleine tronche, un pétard italien... Très noire, avec un nez qui sent déjà un peu l'anis et l'orange sanguine... Le chocolat, noir et doux en même temps (!), fait rêver... Je sens comme un début de Byrrh, ce vieil alcool d'apéro tombé en désuétude dans nos contrées... La bouche est tout simplement divine, le mariage des ingrédients est tout simplement parfait. Le moût de raisin cuit combiné à la figue donne un côté savoureux auquel je n'aurais pas cru de prime abord... (Je me méfie des ingrédients ajoutés. En règle générale, je préfère ce qui déglingue avec les stricts éléments indispensables : eau, malts, houblons, levures. C'est mon côté allemand (philosophiquement et scientifiquement).) L'ensemble est très malté et très complexe (sur le malt, notamment) : de l'orge, certes, mais aussi de l'avoine et du seigle (mais du malt rye chocolate !!!). La finale est d'une douceur dans laquelle j'aimerais me plonger avant de dormir... Le nombre d'expériences que les ingénieurs (oui, ce sont des ingénieurs, pas des Français) ont dû réaliser pour arriver à cette symbiose hors-norme... Tout me convient : texture huileuse, carbo comme il faut... L'alcool (12,5%) se montre merveilleusement imperceptible (ou presque). Quel banger ! Si crémeux et si fin... J'ai dit que c'étaient des ingénieurs... Ne craignons pas d'aller plus loin : ce sont des orfèvres... Des ORFEVRES. Les Amerloques ont du mouron à se faire... Eux qui explosent tout sur leur passage... Un petit pays come l'Estonie va leur donner du fil à retordre... J'en suis à 10 bues de chez Põhjala, Põhjala, Põhjala... Et toutes déchirent (pardonnez-moi ce langage peu fleuri qui est plutôt untappd-esque)... J'attends de goûter leur ipa classique... Ça me donnera le ton... Parce que pour réussir une bonne ipa, il faut se lever de bonne heure ! Et comme le dirait peut-être Corkyrory, je conclus en disant "D'avoir découvert cette brasserie, quel peau j'ai là !". (Les Amerloques n'y comprendront goutte.) Chapeau bas, messieurs. Je désirais rendre un hommage... au désir.)
Note UT : 4,16 Raters UT : 17667
Description : A banging imperial stout brewed with coconut and A Caturra coffee from Costa Rica.
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